La Pirena, grande course internationale de chiens de traineaux et ski joëring tracté par des chiens, traversera pour la 21ème année l’Espace Nordique de Beille les 14 et 15 février prochain, pour une unique étape en France, l’une des plus passionnantes et épiques du massif pyrénéen.
La course de nuit du 14 février
Ce sont ainsi deux jours de lutte acharnée qui sont programmés avec une course de nuit le 14 février et, le lendemain, une matinale à 8h. Ouvert à tous, le spectacle s’annonce une nouvelle fois grandiose et très nature pour cette aventure, mélange de passion pour le grand nord, pour les chiens et pour la compétition sportive.
Du 5 au 19 février, 43 équipes de 8 pays différents seront en compétition avec 300 chiens. 14 étapes sur 15 jours dans les Pyrénées aragonaise, catalane, française et andorrane sont programmées allant de La Partacua – Nieve de Aragon, le point le plus à l’ouest du parcours, jusqu’à La Molina, le point le plus à l’est. Les mushers et les chiens parcourront une distance de 400 kilomètres au total.
La Pirena est un grand rendez vous sportif mais aussi de valeurs où vie, lutte et effort conjoints entre des chiens et des êtres humains vont de paire. La Pirena compte pour la Coupe du Monde de la Fédération Internationale de Sports de Traîneaux avec des Chiens (IFSS).
Les courses à Beille se déroulent en général dans un froid vigoureux. Il faut beaucoup de courage et de solitude pour affronter la nuit, le silence étant juste perturbé par le bruit des pattes des athlètes canins, leurs aboiements et l’effleurement des traineaux et des skis des ski-joërers sur la neige. La course de nuit du 14 février est d’une longueur de 34 kms en traineaux à chiens et 12 en ski-joëring. L’occasion pour les spectateurs de passer une soirée de la Saint Valentin insolite !
L’étape du lendemain démarre à 8h (33 kms en traineaux à chiens et 12 en ski-joëring).
UN SPORT ANCESTRAL NE DE L’AIDE HUMANITAIRE
Le Mushing a des origines anciennes : les traîneaux avec des chiens étaient déjà utilisés pour se déplacer d’un peuple à un autre. Le sport doit son nom au cri « Marche, Marche » que les français aventureux criaient à leurs chiens lors des traversées en traîneau au Canada et en Alaska. C’était l’époque de la fièvre de l’or et l’objectif était d’arriver avant les autres aux gisements. Avec le temps, les Anglais ont adopté le mot à leur phonétique et l’ont transformé en musher, nom donné au conducteur du traîneau.
En 1925, les habitants de Nome en Alaska, face au détroit de Béring, souffraient d’une épidémie grave de diphtérie alors même que les intempéries les isolaient du monde. L’unique moyen pour les secourir a alors été le traîneau avec des chiens. Après plusieurs semaines de traversée épique, les médecins et les aliments arrivés ont pu sauver des centaines de vies. Quelques décennies tard, pour commémorer l’histoire, naissait l’Iditarod avec le même parcours qu’avaient réalisé les traîneaux salvateurs. Un nouveau sport était ainsi né. Avec 1 700 kms le long des routes enneigées d’Alaska, l’Iditarod a été pendant plus de trente ans, la course numéro 1 du Mushing mondial. D’autres courses ont été créées comme la Yukon West, l’Alpirod et La Pirena.
Photo CC/Kquilono/Toulouse7.com