Droit au logement a tenu à dénoncer « cette mesure absurde qui va frapper durement les familles victimes de la crise du logement, en particulier les familles sans logis, expulsées, à la rue, contraints faute de logement à “l’errance urbaine”, pour s’abriter à droit à gauche, alternant des hébergements sociaux, chez des amis, de la famille, des habitats de fortune … »
Droit Au Logement précise être saisi de « plus en plus fréquemment » par des familles avec enfants, « qui ne peuvent plus de ce fait envoyer de manière régulière et quotidienne leurs enfants à l’école, au collège et au Lycée, faute de logement de logement stable, situé à une distance convenable de l’établissement. »
« La régionalisation des politiques d’hébergement de l’État, ainsi que le durcissement des conditions de prises en charge d’hébergement des familles avec enfants sans logis, rend de plus en plus difficile la poursuite d’une scolarité stable et suivie. Dans de nombreux cas, les absences scolaires répétées sont causées par l’aggravation de la crise du logement, du logement cher, et de la carence coupable, car délibérée, des politiques sociales du logement et de l’hébergement menée par les pouvoirs publics et la suppression des allocations familiale ne laisseraient plus à cette famille qu’un salaire proche du SMIC. » a souligné l’association d’aide aux sans abris.
« Cette mesure traduit le cynisme d’un gouvernement qui d’un coté impose des sanctions financières à des familles en difficulté , et de l’autre accélère et renforce les expulsions locatives, ne respecte par la Loi DALO, refuse d’appliquer la loi de réquisition et de décider un budget qui permettraient de répondre aux urgences sociales. Nous demandons l’abrogation de ce décret injuste, inéquitable, technocrate et populiste. Il menace les moyens de survie de nombreuses familles avec enfants, alors que le nombre d’enfants pauvres ne cesse d’augmenter dans notre pays » a conclu l’association Droit Au Logement.