Navi Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimé mercredi ses condoléances aux plus de 100 Tunisiens décédés dans des affrontements violents ces cinq dernières semaines. Elle rencontrera dès lundi prochain un groupe de sept organisations non gouvernementales travaillant sur la Tunisie afin d’écouter leurs propositions et recommandations.
La chef des droits de l’homme de l’ONU a aussi salué les décisions du gouvernement provisoire de mettre en place deux commissions d’enquête sur les violations des droits de l’homme et la corruption et une troisième sur la réforme politique.
« Il est également important que dans le même temps, la population ne fasse pas justice par elle-même. Les problèmes relatifs à la justice et les tribunaux équitables ont besoin d’être réglés, et pas sapés par dautres actes de violences », a souligné Navi Pillay.
Elle a également jugé « essentiel que les autorités provisoires agissent scrupuleusement selon les standards internationaux qui régissent l’instauration de l’état d’urgence. Les autorités ne peuvent pas suspendre les droits fondamentaux, comme le droit à la vie, l’interdiction de la torture et d’autres mauvais traitements ou les principes fondamentaux d;un procès équitable et de liberté ».
« Je continuerai à suivre de près la situation en Tunisie et de tout faire pour garantir que les aspirations des droits humains du peuple tunisien soient finalement réalisées et que leurs sacrifices ne soient pas vains », a conclu Navi Pillay.
La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a annoncé mercredi qu’une équipe d’experts de l’ONU va être envoyée en Tunisie d’ici à une semaine afin d’évaluer la situation en matière de droits de l’homme et discuter avec le gouvernement provisoire.
« Les violations des droits de l’homme étaient au coeur des problèmes de la Tunisie, donc ces droits fondamentaux doivent être au coeur de la solution à ces problèmes », a martelé Mme Pillay lors d’une conférence de presse à Genève en Suisse.