Le Coordonnateur spécial de l’ONU pour le Liban, Michael Williams, a rencontré lundi à Beyrouth le chef du Département des relations internationales du Hezbollah, Ammar Moussawi, avec qui il a discuté de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
« Nous sommes d’accord sur le fait que la stabilité a été restaurée au Sud Liban et le long de la Ligne Bleue », a dit M. Williams à l’issue de cette rencontre.
Lors de cet entretien, il a décrit au représentant de la milice libanaise « la possibilité d’un retrait israélien de la partie nord du village de Ghajar ». « J’ai souligné que cela ne signifiait pas pour autant qu’Israël se conformait désormais à l’ensemble de ses obligations prévues par la résolution », a-t-il précisé.
A la mi-novembre, le gouvernement israélien avait accepté, sur le principe, une proposition de l’ONU visant au retrait de l’armée israélienne de la partie nord du village de Ghajar et son redéploiement au sud de la Ligne bleue, qui sépare Israël du Liban.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’était félicité de cette décision, estimant que « le retrait des forces israéliennes serait une étape importante vers la pleine application de la résolution 1701 », qui a mis un terme à la guerre entre Israël et le Hezbollah, à l’été 2006.
Au terme de cette résolution, les forces israéliennes devaient se retirer du territoire libanais et rejoindre le sud de la Ligne Bleue. La résolution appelle également l’aviation israélienne à cesser ses survols du Liban, obligation qu’elle ne remplit pas non plus jusqu’à présent.
Soulignant ensuite que la rencontre avec le représentant du Hezbollah avait aussi été l’occasion d’évoquer la situation interne au Liban, Michael Williams a exprimé « l’espoir de voir le conseil des ministres qui se réunira mercredi parvenir à faire à faire des progrès, même sur les questions les plus délicates qu’il abordera ».
« Pour le Liban, un élément rassurant est que le pays ne sera jamais seul et que les efforts de nombre de ses amis, particulièrement la Syrie et de l’Arabie Saoudite, visent à l’aider à parvenir à une solution », a-t-il encore indiqué, avant de rappeler que « les Libanais ont aussi un rôle actif à jouer pour que cela se produise ».
« Je crois que cela peut être réalisé à travers un dialogue ouvert et continu entre toutes les parties libanaises et via les instituions de l’Etat libanais. Comme dans n’importe quel pays, ce sont les seules garanties pour conserver la stabilité, la sécurité et le développement », a conclu le Coordonnateur spécial de l’ONU.