« Le peuple ivoirien a choisi Alassane Ouattara avec un écart incontestable sur Laurent Gbagbo. En le disant, je ne fais pas de l’ingérence dans les affaires ivoiriennes. Comme certificateur des élections, je ne fais que le travail qui a été accepté par les autorités ivoiriennes », a déclaré mercredi le Représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi.
Lors d’une conférence de presse au siège de la l’opération de l’ONU dans le pays (ONUCI), à Sebroko, il est d’abord revenu sur les trois méthodes de certification qu’il a utilisées pour « arriver à la conviction absolue » que le vainqueur était Alassane Ouattara.
« La première méthode a consisté à obtenir les tendances le plus tôt possible », a-t-il expliqué. L’ONUCI a donc déployé 721 fonctionnaires dans des bureaux de vote préalablement choisis. Ils lui ont annoncé par téléphone les résultats du second tour affichés dans ces bureaux de vote au soir du 28 novembre.
La deuxième méthode a consisté à recueillir les résultats dans les 19 commissions électorales régionales, en dépêchant sur place 19 membres de l’ONUCI, chargés de transmettre les résultats dès le 30 novembre.
« L’agrégation de tous leurs résultats a confirmé les tendances obtenues deux jours plus tôt, c’est à dire qu’à ce moment, nous savions déjà, presque avec certitude, qui avait gagné et qui avait perdu », a déclaré le Représentant de l’ONU.
Quant à la troisième méthode, Young-Jin Choi a indiqué qu’elle avait consisté « à examiner l’intégralité des 20.000 procès-verbaux transmis par les autorités ivoiriennes le 30 novembre ».
« 120 membres de l’ONUCI ont travaillé jour et nuit pour examiner procès-verbal après procès-verbal et voir s’il y avait des traces de fraude ou de manipulations, et les procès-verbaux litigieux ont été éliminés », a-t-il détaillé.
« Il était absolument clair à ce moment que le peuple ivoirien avait choisi sans équivoque le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle », a-t-il affirmé.