« Les résultats obtenus via ma méthode de certification sont clairs : il y a un seul vainqueur, avec une marge irréfutable. Même si toutes les plaintes du camp présidentiel étaient prises en compte, les résultats ne changeraient pas et le candidat Ouattara resterait le vainqueur de l’élection », a indiqué mardi le Représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi, lors d’une vidéoconférence avec le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Représentant de l’ONU, qui se trouve actuellement à Abuja, au Nigéria, où il participe à un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation en Côte d’Ivoire, a redit que les deux tours du scrutin présidentiel s’étaient déroulés dans « une atmosphère démocratique, en dépit de quelques incidents, parfois violents, dans l’ouest et le nord du pays ».
Au Conseil de sécurité, réuni au siège de l’ONU à New York, Young-Jin Choi a également expliqué que « malgré ses appels à la Commission électorale indépendante pour qu’elle annonce rapidement les résultats provisoires du second tour », celle-ci n’avait pas été en mesure de le faire « en raison de dissensions internes ».
« Ces division internes ont encore été exacerbées quand les forces de sécurité ivoiriennes ont « renforcé » leur protection du quartier général de la CEI le 30 novembre. Ceci a conduit le Président de la CEI à proclamer les résultats provisoires dans l’après midi du 2 décembre », a-t-il poursuivi.
Le Représentant a rappelé ensuite que dès l’annonce de ces résultats par la CEI, « le Conseil constitutionnel ivoirien a déclaré cette annonce nulle et non avenue », au motif que le délai légal de trois jours avait été dépassé. Le lendemain, « après avoir annulé les résultats dans quatre régions du nord, le Conseil constitutionnel a donné la victoire au Président sortant Laurent Gbagbo ».
Young-Jin Choi a ensuite souligné qu’il avait lui-même « procédé à l’évaluation et l’analyse des procès verbaux transportés par la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) et le Bureau de l’ONU pour les services d’appui aux projets (UNOPS) et reçu par la Commission électorale indépendante (CEI) », avant de certifier les résultats annoncés par la CEI, et non ceux du Conseil Constitutionnel ivoirien.