La France du rugby se réveille lundi, un gouffre sous les jambes. Et la gueule de bois des très mauvais jours. Poussifs face aux Fidji, en manque d’inspiration face à l’Argentine, le XV de France avait cependant réussi a arracher la victoire pour les deux premiers matchs de la tournée d’automne. Le 3e match programmé samedi sur la pelouse du Stade de France a mis en évidence les lacunes d’un rugby français pourtant au sommet de l’Europe.
Face à l’Australie, la France a d’abord vacillé avant de s’écrouler en encaissant 59 points ! Une branlée historique face à une équipe qui manifestement ne joue pas dans la même division que l’actuelle équipe de France. Les co équipiers de Servat n’ont tenu qu’un mi temps. La sortie de l’atout toulousain a accéléré la chute. Et les australiens, qui ont certes joué un rugby de rêve, parraissaient bien plus nombreux sur le terrain. Ils n’étaient que 15, tout comme les bleus. Et pourtant, à quelques semaines du début du tournoi des 6 nations, et à un an de la Coupe du Monde en Nouvelle Zélande, l’équipe version Lièvremont-Ntamak a lamentablement échoué.
L’heure n’est plus aux réglages mais aux remises en question : du staff d’entraînement, de la sélection, des tactiques choisies et de l’entraînement physique. Bref une remise à plat du XV de France, sous peine de grande désillusion pour une nation du rugby qui domine en sa version club l’Europe.
Photo CC/palmipode/Toulouse7.com : Emile N’Tamack dans l’entrée VIP lors de la demi-finale Stade Toulousain / Clermont du top 14 2008-2009