Comme il l’avait demandé, l’ancien secrétaire général de l’Elysée, Dominique de Villepin a été entendu jeudi comme témoin dans l’affaire Karachi. Devant le juge Renaud van Ruymbeke, Dominique de Villepin aurait, dixit l’avocat des familles de victimes de l’attentat, fait état de ses « convictions très fortes » que les rétrocommissions « avaient financé des partis politiques soutenant le Premier ministre ». Si Villepin n’a pas cité de nom, il est évident que sa déclaration vise au premier chef, Edouard Balladur alors Premier ministre de François Mitterrand puis rival malheureux de Jacques Chirac à l’élection présidentielle.
Interrogé sur le lien de conséquence entre l’arrêt du versement des commissions et l’attentat de Karachi, Villepin à sa sortie du bureau du juge d’instruction a répondu « qu’il ne pouvait y avoir aucun lien entre l’attentat et l’arrêt du versement des commissions, décidé par Jacques Chirac ».
Par ailleurs, celui que se pose désormais en rival de Nicolas Sarkozy, a déclaré qu’il souhaitait que « toute la lumière soit faite sur ces drames ».
Liées à des ventes d’armes au Pakistan, l’existence de commissions et surtout de retrocommissions occultes est au coeur de l’enquête menée par les magistrats.