Nouveaux rebondissements dans l’affaire de l’attentat de Karachi. Dans la semaine, l’ancien ministre de la défense Charles Millon avait confirmé « son intime conviction » de l’existence de rétrocommissions. Vendredi, les familles des victimes de l’attentat ont décidé de réagir en déposant plainte contre l’ancien Président de la République Jacques Chirac et celui qui était alors son bras droit à l’Elysée, Dominique de Villepin.
Si l’objet de la plainte à savoir « mise en danger de la vie d’autrui » et « homicide involontaire » vise la décision d’avoir décidé d’arrêter de payer les commissions pour la vente de sous marins au Pakistan paraît quelque peu incertaine, elle présente cependant un double intérêt.
D’une part, il s’agit d’une communication destinée à confirmer que cette affaire, instruite par le juge Renaud Van Ruymbeke, est bel et bien une affaire d’état. Mais d’autre part et surtout elle pourrait permettre de contourner le secret défense en imposant à des témoins clés de déposer et donc de répondre aux questions du juge d’instruction.
Cette séquence paraît donc clé dans cette affaire nébuleuse où le président Nicolas Sarkozy et son mentor Edouard Balladur sont soupçonnés d’avoir profité de ces fameuses rétrocommissions pour financer la campagne pour les élections présidentielle de 1995.
En 2002, l’attentat de Karachi a causé la mort de 15 personnes dont 11 Français travaillant pour la Direction des constructions navales (DCN).
Photo CC/Thrasy/Toulouse7.com : L’Association nationale des auditeurs jeunes de l’Institut des hautes études de défense nationale (ANAJ-IHEDN) reçue à Matignon à l’occasion de son 10e anniversaire (2006). Dominique de Villepin, Premier ministre. visés