Sept habitants d’un foyer de travailleurs immigrés ont péri le week-end dans un incendie. On a appris jeudi par le parquet que ce feu a été provoqué par deux cousins de 18 et 19 ans qui ne sont pas à leur premier coup.
Pyromanes récidiviste, les deux jeunes hommes, avaient déjà été auteurs de feux de poubelles l’été dernier en Côte-d’Or. Interpelés, ils ont reconnu les fait et on été mis en examen. Ils sont notamment accusés de « destruction volontaire ayant entraîné la mort de sept personnes », a précisé le procureur de la République de Dijon Eric Lallement devant la presse. Rapporte l’AFP.
L’un des deux cousins, celui agé de 19 ans avait été interpellé mardi dans un hôpital psychiatrique de la ville, où il avait demandé à être interné dimanche. L’autre était un habitant du foyer incendié.
Le procureur de la République a précisé que ce sont eux qui ont prévenu les secours « au moment même du départ du feu ». Mais ce sont surtout les détails sur l’incendie fournis par l’un d’eux aux médias qui dès dimanche ont éveillé les soupçons des enquêteurs. Les deux cousins sont parfaitement connus de la police, ils avaient été condamnés en octobre dernier pour jets de projectiles sur la police lors des manifestations étudiantes contre les retraites. Hélas la condamnation était de la prison avec sursis.
Après leur présentation devant un juge d’instruction jeudi, ils devaient être placés sous mandat de dépôt. Précise l’AFP.
L’incendie s’était déclaré dans la nuit de samedi à dimanche au foyer Adoma, situé dans un quartier populaire de Dijon, et avait fait sept morts et plusieurs blessés graves. Selon un dernier bilan du CHU de Dijon, 53 personnes étaient toujours hospitalisées, dont 8 dans un état grave.
« Ces faits seront jugés en cour d’assises et sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité », a ajouté le représentant du parquet.