La commission électorale nationale indépendante a rendu son verdict dans la nuit du lundi 15 novembre. L’opposant historique Alpha Condé a été élu président de la République avec 52,5% des voix au second tour d’une élection pleine de tensions et de suspense.
Aussitôt les résultats proclamés par la Ceni, des affrontements violents ont débuté dans la capitale Conakry. Déjà dans l’après midi les partisans de Cellou Dalein Diallo candidat malheureux et ceux de Condé s’affrontaient. On note au moins un mort et plusieurs dizaines de blessés. Des scènes de liesse et de joie pour les sympathisants de Condé et l’inverse pour ceux de Diallo.
Epilogue d’un long métrage ?
A l’annonce de sa victoire, Alpha Condé s’est exprimé devant la presse « Je suis le président du changement au bénéfice de tous, de la réconciliation nationale et des progrès pour tous ». Au micro de RFI, il a poursuivi « Il est temps de nous unir pour faire face aux nombreux défis auxquels est confronté le pays ».
Alpha Condé se veut aussi être la président de la réconciliation, lui l’opposant de longue date qui avait été condamné à mort et même emprisonné pendant les différents régimes qui se sont succédés en Guinée. Il envisage même une certaine collaboration avec son rival l’ancien premier ministre Cellou Diallo. D’ailleurs les deux hommes ont appelés mardi les guinéens à se calmer après les échanges violents de la veille.
Mais ces résultats encore provisoires rendus public par la commission électorale devront être entérinés par la Cour suprême. Selon les observateurs internationaux cette élection a été libre et équitable. Le secrétaire générale de l’ONU Ban Ki-moon, a appelé tous les Guinéens à accepter les résultats de cette élection et à régler tout différent par des moyens légaux dans l’intérêt de la nation.