La cinglante défaite subie par les candidats UMP aux élections régionales peut expliquer bien des choses dans les choix de Nicolas Sarkozy. En nommant, une nouvelle fois François Fillon à la tête du gouvernement, en rappelant Juppé, Ollier, et Frederic Lefebvre, le locataire de l’Elysée a décidé d’envoyer un signal très clair aux troupes UMP et au coeur de son électorat. Finie l’ouverture, finies les nominations « gadget » !
Conséquence, et à l’exception d’un Eric Besson, définitivement passé du côté obscur via le ministère de l’identité nationale, toutes les autres personnalités d’ouverture font les frais de ce changement de cap en mode politique politicienne.
Jean Marie Bockel, éjecté, Bernard Kouchner remercié sans avoir eu le courage de démissionner, Fadéla Amara remerciée. Les anciens socialistes passés au Sarkozysme prennent le wagon de sortie aux côtés des deux leaders des partis centristes associés à l’UMP : Borloo pour le parti radical et Hervé Morin pour le Nouveau Centre.
Rama Yade, voix, un temps libre, du gouvernement, elle paye aujourd’hui ses sorties critiques contre Nicolas Sarkozy ou François Fillon.
Est ce la fin de toute carrière politique pour ceux là ? Assurément non, Rama Yade est encore jeune et populaire, Hervé Morin et Jean Louis Borloo sont à la tête de formations politiques et devraient se rappeler au bon souvenir du chef de l’Etat dans les prochaines semaines. Quant à Kouchner ou Bockel, leur existence politique est désormais incertaine.
Photo CC Marie-Lan Nguyen/ Wikimedia/Toulouse7.com : Rama Yade à un meeting de la campagne pour les régionales françaises de 2010 de l’UMP à la Maison de la Mutualité, Paris le 17 mars 2010