« Nous avons eu de très bonnes discussions sur le problème des propriétés foncières et sur la réunion à venir le 18 novembre à New York. Ce sera une étape importante du processus, nous espérons bien sûr qu’elle permettra d’;njecter encore plus d’élan », a souligné lundi le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Chypre, Alexander Downer, lors d’une conférence de presse consécutive à une rencontre à Nicosie entre le Président chypriote grec, Dimitris Christofias, et son homologue chypriote turc, Dervis Eroglu.
une fédération bi-communale et bizonale
A l’invitation du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les dirigeants chypriotes grec et turc se retrouveront le 18 novembre à New York, dans le cadre des négociations menées sous l’égide de l’ONU pour la réunification de l’île méditerranéenne.
Interrogé sur des informations publiées par le journal américain Financial Times, selon lesquelles l’ONU pourrait étudier la possibilité d’un retrait de sa mission de bons offices à Chypre en cas d’échec de cette réunion, Alexander Downer a indiqué qu’il n’était pas là « pour commenter ce que les médias rapportaient ».
« Évidemment, nous travaillons très dur pour être sûr que la réunion sera couronnée de succès. C’est une réunion particulièrement importante dans le processus, pas seulement une réunion banale. Le Secrétaire général veut savoir où en sont les négociations, en face-à-face avec les dirigeants, pour connaître leur point de vue et leurs perspectives », a-t-il ajouté.
Interrogé ensuite sur ce qu’il entendait par « injecter un nouvel élan » au processus en cours, Alexander Downer a estimé qu’il était « important » de mettre dans ces négociations « de l’enthousiasme et de l’optimisme ». « Nous voulons croire que ce processus peut être un succès, que les deux dirigeants peuvent trouver un moyen de dépasser leurs différends et le Secrétaire général est enthousiaste à l’idée d’entendre leurs positions pour l’avenir », a-t-il précisé.
Le Conseiller spécial de Ban Ki-moon a ensuite souhaité revenir sur la mission de l’ONU à Chypre, pour écarter certaines idées préconçues, notamment celle selon laquelle l’ONU chercherait à imposer un accord. « Cela n’est pas notre objectif. L’objectif, c’est celui des deux dirigeants chypriotes grec et turc de parvenir à l’avènement d’une fédération bi-communale et bizonale basée sur l’égalité politique et avec une seule et même souveraineté, comme prévu dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré.
Alexander Downer a notamment insisté sur le fait que l’ONU « n’était pas là pour forcer qui que ce soit, sur quoique ce soit qu’il ne voudrait pas ». « Parfois, il y a une sorte d’erreur de perception du rôle de l’ONU, si nous essayons d’imposer quelque chose aux habitants de Chypre, cela ne peut pas être un succès. S’il y a un accord entre les deux parties, cela doit être un accord entériné par les habitants de Chypre. Deux référendums qui doivent avoir lieu », a-t-il ajouté, avant d’estimer que « l’idée selon laquelle l’ONU viendrait ici, imposerait une solution et que les habitants devraient voter « oui » aux référendums est farfelue, c’est impossible », a-t-il conclu.
Chypre est divisée depuis juillet 1974, quand la Turquie a envahi le nord de l’île à la suite d’un coup d’Etat fomenté par des nationalistes chypriotes grecs, soutenu par la Grèce et visant à rattacher Chypre à la Grèce.
Les pourparlers en cours ont été lancés sous l’égide de l’ONU en 2008, ils sont suivis par Alexander Downer. Après des avancées significatives ces derniers mois, ils ont connu un certain ralentissement, ce qui a amené le Ban Ki-moon à convier les deux dirigeants chypriote grec et turc à New York, le 18 novembre.
Les Chypriotes sont contre une fédération bi-communale et bizonale. La Bosnie-Herzégovine fonctionne sur ce principe et cela n’a pas réglé le problème puisque la République serbe de Bosnie (État centralisé)veut garder son autonomie ou l’indépendance tandis que la Fédération croato-musulmane (État fédéral) veut une confédération pour toute le pays.
Quelles négociations sont possibles avec les turcs pour la réunification de Chypre??
Faut il rappeler que le dirigeant turque a dit très clairement qu’il ne veut pas de réunification mais l’indépendance !!
Comme quoi la Turquie n’a pas changé 95 ans après le génocide arménien, ils pensent qu’en envahissant et massacrant les populations autochtones ils peuvent s’approprier des territoires qui appartiennent aux chypriotes! Et en prime, ils vont tous nier(spoliations de territoires aux chypriotes,massacres des chypriotes grecs, génocide arménien…)