L’iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani n’a finalement pas été exécutée mercredi. Cette mère de famille de 43 ans, condamnée à mort pour adultère, devait selon certaines sources non officielles être lapidée mercredi matin. Certains y voient un coup de pouce du chef de l’Etat français.
Pour le philosophe Bernard Henry Levy « il faut être honnête, malgré les divergences que l’on peut avoir, la France et en particulier le président de la République, ont joué un rôle très important dans la journée d’hier (mardi), dans ce nouveau sursis apporté à Sakineh » a-t-il confié mercredi au micro d’Europe 1. Selon lui Nicolas Sarkozy aurait décroché son téléphone pour venir à son secours.
Le philosophe français reconnait aussi que ce sursis est mis au crédit de la mobilisation de la communauté internationale qui avait manifesté devant les ambassades iraniennes de plusieurs capitales mondiales ce qui avait contraint les autorités iraniennes à suspendre l’exécution en juillet 2010.
Pourtant Sakineh n’est pas tirée d’affaire car l’Iranienne reste judiciairement condamnée à mort pour adultère mais aussi pour complicité dans le meurtre de son mari. Des aveux obtenus sous la torture selon les associations notamment Amnesty International. Mina Ahadi, porte-parole du comité international contre la lapidation est toujours inquiète « Le danger perdure et cela peut arriver à tout moment ».
Photo Toulouse7.com : capture d’écran du site www.freesakineh.org/