Les trois journalistes d’investigation en charge du dossier Woerth-Bettencourt dans les rédactions du Monde, du Point et de Médiapart avaient subi des cambriolages. Avec un vol unique : celui de leurs ordinateurs.
« Depuis le début de l’année, au moins, dès qu’un journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens, Sarkozy demande à Bernard Squarcini, patron du service de Renseignement intérieur (DCRI), de s’intéresser à cet effronté. En clair, de le mettre sous surveillance, de recenser ses relations et, surtout, ses informateurs » explique l’auteur de l’article qui cite des sources anonymes au sein même des services de renseignement français.
Toujours selon le Canard Enchaîné, une cellule aurait même été constituée pour établir les sources journalistiques.
Pour l’heure l’Elysée n’a pas réagi.
Pudiquement il s’agit du secret défense, concrètement une telle pratique peut être qualifiée de « barbouzerie » illégale grave et dangereuse parce qu’attentatoire au pilier de la démocratie : la liberté d’informer.
Photo Toulouse7.com : capture d’écran de la Une du Canard Enchaîné du 3 novembre 2010