La première secrétaire du Parti socialiste a rapidement réagi à la décision du gouvernement de demander un vote bloqué sur le projet de loi de réforme des retraites devant le Sénat. Une décision constitutionnelle qui va permettre au gouvernement de mettre fin au débat sur les amendements en choisissant ceux qui donneront lieu à un vote unique.
Pour Martine Aubry « Après avoir braqué le pays en voulant lui imposer une réforme injuste, après l’avoir bloqué en refusant de reprendre les négociations, le Président méprise le Sénat et la démocratie en coupant court aux débats » .
« Avec M. Sarkozy, c’est le coup de force permanent » a dit l’ancienne Ministre de Lionel Jospin.
« Après le débat amputé à l’Assemblée nationale, ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat ? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le Président » s’est irritée la maire de Lille.
« Face aux Français qui sont dans la rue pour manifester, le gouvernement brandit le respect du vote du Parlement. Mais quand le Parlement fait son travail, il n’a qu’une obsession : l’en empêcher ! Chacun comprend que ce qui gène le gouvernement, c’est le débat. Parce que plus on débat, et plus la vérité apparaît : le projet du gouvernement est profondément injuste et ne règle rien » a conclu la première secrétaire du Parti socialiste.
Photo CC Siren-Com/Wikipedia/Toulouse7.com : Martine Aubry premier secrétaire du Parti socialiste français, lors de la manifestation nationale du 29 janvier 2009, à Paris.