Le 22 octobre, un concert du groupe « Sexion d’Assaut » est programmé sur la scène du Ramier. L’un des membres de ce groupe s’est scandaleusement illustré par cette déclaration, publiée dans magazine « International Hip Hop » de juin dernier : « Pendant un temps, on a beaucoup attaqué les homosexuels parce qu’on est homophobe à 100 % et qu’on l’assume. » Il y a également qualifié l’homosexualité de « déviance qui n’est pas tolérable ».
Bien avant cette interview, Sexion d’Assaut avait ponctué certains morceaux de propos de haine envers les homosexuels. Jusqu’à cet appel au meurtre : « Je crois qu’il est grand temps que les pédés périssent, coupe leur le pénis, laisse les morts, retrouvés sur le périphérique ».
Face à « des messages aussi scandaleux » jugent Régis Godec et Philippe Goirand , ont tenu à rappeler « que la loi réprime la publication de propos injurieux ou caractérisant une provocation à la violence envers les personnes homosexuelles ». Par communiqué les élus Verts du Grand Toulouse ont tenu à s’associer « à l’indignation exprimée par les associations de lutte contre les discriminations ».
« Partout en France des propriétaires de salles de spectacles ont pris leurs responsabilités, puisqu’une douzaine de concerts de Sexion d’Assaut ont été annulés à ce jour » précisent encore les élus Verts.
« Nous regrettons que le gérant du Ramier ne semble pas décidé à prendre les siennes. Monsieur Lasserre croit opportun de justifier sa décision de maintenir le concert en affirmant qu’on ne peut pas le qualifier d’homophobe, puisqu’il est propriétaire d’une boîte de nuit fréquentée par la communauté homosexuelle. Outre que les opinions personnelles de Monsieur Lasserre sont d’une importance assez secondaire dans cette affaire, il ne peut se dédouaner ainsi de choix de programmation qui l’engagent, de la même manière que n’importe quel acteur culturel est engagé par ce qu’il propose au public » ont conclu les deux élus qui l’invitent « à vivement à reconsidérer sa décision ».