« En général ça se passe bien dans le couple IUT-Université » mais regrette t on au Ministère « effectivement à Toulouse il y a un point noir« . Et force est de constater que la baisse des crédits de fonctionnement des IUT de Toulouse et Tarbes votée la semaine dernière par le Conseil d’Administration de l’Université Toulouse 3 ne va pas dans le sens de l’apaisement. Présenté par le président de l’Université de Rangueil, Gilles Fourtanier, le budget voté par le conseil d’administration de l’Université rabote celui de l’IUT de Toulouse de 1,6 millions d’euros. Celui de l’IUT de Tarbes est amputé de 400 000 euros. Soit des baisses de quelques 25 % des budgets de fonctionnement de chacun des centres.
Du côté des IUT, colère, stupeur et incompréhension. Les présidents de l’IUT de Toulouse et Tarbes qui regrettent « au plus haut point » cette situation, envisagent désormais le pire. Des emplois de vacataires et des commandes publiques pourraient être gelées dans l’attente d’un déblocage.
Une situation qui pourrait au final nuire à des étudiants victimes de ce rapport de force. Raison pour laquelle, les directeurs des IUT de Toulouse -le plus important de France- et Tarbes ont écrit au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse pour l’alerter et lui demander son arbitrage.
Sur un siège éjectable pour cause de remaniement ministériel annoncé et mauvais résultats électoraux lors des régionales du printemps 2010 en Ile de France, Valérie Pécresse n’a pas, pour l’heure souhaité s’immiscer dans un conflit qui pourrait rapidement mettre les étudiants dans la rue. Seul geste du ministère : le recteur de l’académie de Toulouse devrait être sollicité en « Monsieur Bons offices » entre les IUT et l’Université Toulouse 3.
La grogne monte
Depuis la promulgation de la fameuse loi LRU, les Universités, via le vote de leurs conseils d’administration, disposent de la mainmise budgétaire sur les Instituts universitaires Technologiques qui leur sont rattachés. Un droit de vie ou de mort comme le montre l’exemple toulousain. Une conséquence logique et prévisible de la loi dite Pécresse comme le souligne le collectif sauvons la recherche qui laisse entendre que les IUT pourraient désormais leur autonomie en choisissant une « nouvelle architecture » administrative et comptable.