Cent quatre-vingt-huit salariés de l’usine Molex Villemur dans la banlieue de Toulouse viennent de saisir le tribunal des Prud’hommes de Toulouse avec un objectif : faire reconnaître par la justice l’irrégularité de leur licenciement fondé sur un motif économique.
Pour les salariés laissés sur le carreau, la direction de Molex ne pouvait pas justifier d’un motif économique comme cause réelle et sérieuse de licenciement alors que le groupe Molex était en bonne santé financière. Pour l’avocat toulousain en charge du dossier, le préjudice total de ces licenciements abusifs pourrait être estimé à quelques 25 millions d’euros.
Il s’agit là d’une nouveau rebondissement. A l’été, des révélations publiées par la presse avaient fait été de soupçons de collusion entre un proche d’Eric Woerth et les conseils de la direction de Molex. Des doutes nés après que le ministre Eric Woerth ait décidé d’accepter le licenciements de salariés protégés contre l’avis de l’inspection du travail. Conseiller du ministre, Eric de Sérigny, travaillait en effet pour la société en investissement financier Athéma, qui a collaboré avec les avocats de la direction de Molex.
Sous traitant automobile, l’usine Molex Villemur avait fermé ses portes le 1er octobre après plusieurs mois de lutte.