Les directeurs du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Dominique Strauss-Kahn et Juan Somavia, ont lancé lundi un appel à une mobilisation internationale en vue d’une réponse au ralentissement économique mondial centrée sur l’emploi.
Au cours d’une conférence à Oslo, sous l’égide du Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg et avec le coparrainage du FMI et de l’OIT, des dirigeants politiques et syndicaux, des chefs d’;entreprise, des universitaires, se sont réunis pour s’attaquer à la brusque hausse du chômage et du sous-emploi qui sévit depuis la crise financière mondiale en 2008.
« La communauté internationale doit répondre aux effets tout à fait concrets qu’a eus la crise sur les travailleurs », a déclaré le Directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. « Cette réunion nous a aidé à définir les mesures qui doivent être prises pour ramener des millions de personnes vers le monde du travail.
créer des emplois en grand nombre
S’attaquer à la crise de l’emploi n’est pas seulement indispensable pour qu’une véritable reprise économique mondiale ait lieu, c’est aussi vital pour la cohésion sociale et la paix ».
« Si la croissance n’est pas équitable, elle ne sera pas durable », a rappelé le Directeur général de l’OIT, Juan Somavia. « C’est le principal enseignement de la crise. Notre objectif macroéconomique prioritaire, au même titre que la maîtrise de l’inflation et l’assainissement des finances publiques, doit être de créer des emplois en grand nombre. Nous devons réorienter la mondialisation dans la bonne direction. Pour ce faire, nous avons besoin de cohérence et d’;équilibre entre nos politiques, ainsi que de coordination et de dialogue entre nos institutions et avec les nations. Cette conférence marque une étape importante dans cette voie.»
Selon les estimations de l’OIT, le chômage a augmenté de plus de 30 millions depuis 2007 à l’échelle mondiale. La hausse a été plus particulièrement ressentie dans les économies avancées, mais la crise a également frappé les marchés émergents et les pays en développement