« Après la retraite à 60 ans, c’est au tour de la décentralisation ! », s’est exclamé Martin Malvy, porte parole de l’Association des Régions de France, à la veille de l’examen du projet de loi de réforme territoriale en seconde lecture à l’Assemblée nationale.
« Nicolas Sarkozy s’attaque, l’une après l’autre, à toutes les grandes réformes introduites par la Gauche dans ce pays.
reconstruire les libertés locales
Aujourd’hui, c’est aux acquis de la décentralisation que le Président de la République s’en prend », a poursuivi le président de la Région Midi-Pyrénées.
« Les collectivités locales sont attaquées sur tous les fronts. D’abord financier, avec la suppression de la taxe professionnelle sans que les nouvelles recettes annoncées ne soient concrètement mises en place. A tel point qu’aucune Commune, aucun Département, aucune Région, ne sont en cette rentrée en mesure de préparer leur budget 2011 faute de connaître le montant de leur recettes. Seule certitude : elles seront en régression, pénalisant la commande publique et donc toute l’économie française.
Le projet de réforme complète cette opération en organisant la confusion par le mariage de la carpe et du lapin : la fusion forcée du conseiller général et du conseiller territorial malgré leurs compétences distinctes, contestée, y compris dans les rangs de la majorité et au Sénat auquel le Président de la République veut faire avaler son chapeau.
Cette offensive tous azimuts de Nicolas Sarkozy a une vertu : elle oblige la Gauche à préparer un projet alternatif pour une nouvelle étape de la décentralisation. Elle n’a qu’un an pour mettre au clair son projet dans ce domaine. Il est essentiel dans la reconstruction des libertés locales », a conclu Martin Malvy.
Photo (c) Toulouse7.com Martin Malvy aux côtés de José Manuel Barroso ancien Premier ministre du Portugal et président de la Commission européenne