A l’occasion de l’inauguration en Autriche de la première université au monde dédiée à la lutte contre la corruption, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a appelé jeudi « à construire une culture d’intégrité ».
« Trop souvent par le passé la corruption était perçue comme un fait de la vie. Trop souvent, beaucoup de personnes se sont simplement résignées. Rarement les cas de corruption arrivent devant les tribunaux », a déploré Ban Ki-moon dans un discours prononcé à Vienne, la capitale autrichienne.
Située à Laxenburg et baptisée International Anti-corruption academy (AIAC), l’université est le fruit d’un partenariat entre l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), le gouvernement autrichien et l’Office européen de lutte antifraude.
« Aujourd’hui les attitudes changent. Dans le monde entier, l’intolérance à l’égard de la corruption augmente. La création de cette université répond non seulement à l’augmentation de ces scandales et à l’injustice mais aussi au besoin urgent de former des experts dont nous avons besoin pour contrer cette menace globale », a souligné le Secrétaire général de l’ONU.
Ouvert aux responsables politiques, aux fonctionnaires de justice ou de police, aux juristes et universitaires, aux acteurs du secteur privé ou de la société civile, l’établissement doit permettre une mise en œuvre plus efficace des conventions des Nations Unies contre la corruption, qui incluent des mesures en matière de prévention, de maintien de l’ordre et de coopération internationale.
« A mesure que le savoir sera diffusé, cela va créer les conditions d’un changement qui permettra aux gouvernements et leurs partenaires de mettre en œuvre des politiques basées sur la transparence », a souligné Ban Ki-moon.
Le corps enseignant sera composé de chercheurs, d’universitaires et d’experts de réputation internationale. A terme, l’école ambitionne de devenir un groupe de réflexion globale sur toutes les questions liées à la lutte contre la corruption et d’établir des partenariats avec des organisations internationales, les réseaux anti-corruption, les institutions académiques internationales et le secteur privé.
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