Réforme des retraites, hausse d’impôts via le rabotage de niches fiscales, climat sécuritaire, ou baisse du nombre de fonctionnaires les raisons de la colère sont nombreux. Et devraient rapidement se manifester dans la grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 7 septembre prochain. Divisé, englué dans l’affaire Woerth Bettencourt, le gouvernement Fillon provoque rejet ou colère chez les syndicats.
Pour le syndicat majoritaire dans l’éducation nationale, le SNES appelle à manifester le 7 et le 6 septembre. « La gravité des attaques contre le second degré » précise le syndicat, « avec les difficultés déjà perçues par beaucoup de personnels pour la rentrée, et la volonté de continuer à construire un rapport de force contre la politique économique, sociale du gouvernement conduisent le SNES à appeler les personnels du second degré à la grève pour les 6 et 7 septembre ».
« La grève du lundi 6 septembre, premier jour de fonctionnement normal des établissements et jour de la rentrée de tous les élèves, répond à une situation exceptionnelle de crise où le système éducatif, et notamment le second degré, est attaqué comme jamais (budget, réformes, gestion des personnels…). »
« Elle s’articule pleinement avec la journée de grèves et de manifestations du 7 septembre (à l’appel de la CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, Solidaires) et permet de faire le lien entre le sens global des réformes, le sacrifice de l’intérêt général – notamment dans l’Éducation où la réussite de tous n’est plus un objectif -, la remise en cause des droits et salaires des fonctionnaires et la brutalité et le cynisme dans les choix faits par le gouvernement en matière d’emplois, de salaires, de retraites » constate encore le syndicat.
Autre syndicat mécontent l’UNSA qui constate « qu’Aux effets de la crise économique, s’ajoutent ainsi les symptômes d’une dérive politique inquiétante. C’est dans ce contexte que les enseignants vont faire leur rentrée, marquée une fois encore par des suppressions massives d’emplois. Peu importe la poussée démographique qui se poursuit dans le primaire et gagne désormais le collège : le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux reste intangible. Les conditions de travail des élèves et de leurs enseignants ne cessent de se dégrader, mettant en péril l’Ecole publique« .