Dernier français à avoir remporté le Tour de France, Laurent Fignon est décédé des suites d’un cancer. Cet été il avait encore commenté le Tour de France remporté par Alberto Contador sur France Télévision. Contemporain de Greg Lemond et Bernard Hinault, Laurent Fignon présente l’un des plus beaux palmarès du cyclisme mondial. Outre les grandes boucles qui ont fait sa réputation, Tour de France 1983 et 1984, Tour d’Italie 1989, Laurent Fignon était également un coureur de classiques. Il a notamment remporté Milan San Rémo à deux reprises et une fois la Flêche Wallonne.
S’il n’a jamais porté le maillot arc en ciel de champion du monde, Laurent Fignon fuit aussi, une année, champion de France.
Sa carrière reste exemplaire. Après de nombreuses victoires chez les amateurs, Fignon rejoint l’équipe de Cyrille Guimard pour aider Bernard Hinault et Pascal Simon. Sur un concours de circonstances, mais non sans panache, Fignon remporte son premier Tour de France alors que ses deux leaders sont blessés. Il n’a alors que 23 ans !
Virevoltant, exceptionnel d’aisance, Fignon survole la saison suivante et remporte son deuxième tour de France. malheureusement une série de blessures l’empêche de poursuivre sa série. Jusqu’à l’année 1989 classée « Année folle » et dominée par le duel Fignon-Lemond d’anthologie.
Voici ce que l’encyclopédie Wikipedia présente à ce propos : Un doublé dans Milan-San Remo ouvre sa saison 1989. L’Italie lui réussit à nouveau sur le Giro où il efface la déception de 1984 à la régulière en remportant l’épreuve au nez et à la barbe des Italiens. Il se présente donc au départ du Tour 89 avec un statut de favori qu’il partage avec Pedro Delgado, le vainqueur sortant. Si Delgado rate complètement le début de l’épreuve, Fignon assure l’essentiel dans le contre-la-montre par équipes remporté par son équipe, Super U, et dans le contre-la-montre individuel de Rennes, mais il assiste à la résurrection de Greg LeMond. La suite du Tour sera une passe d’armes permanente entre l’Américain et le Parisien, offrant un spectacle sportif anthologique. Fignon croit avoir effectué le plus gros du travail pour la victoire finale en reprenant le maillot jaune à l’Alpe d’Huez. Mais l’incroyable se produit sur le pavé des Champs-Elysées à Paris lors de la dernière étape contre la montre où Greg LeMond arrache à Fignon pour 8 secondes la plus haute place sur le podium.
Fignon, meurtri par cet échec qui lui semble une injustice (les commissaires de course fermèrent les yeux sur l’emploi d’un guidon de triathlète par LeMond), parvient à se remotiver pour les Championnats du Monde qui se courent à Chambéry. À la tête d’une équipe de France forte de talents individuels mais peu soudée[6], il porte une puissante attaque dans l’ultime ascension de la Côte de Montagnole malgré la présence de Thierry Claveyrolat aux avant-postes. En basculant au sommet, il voit revenir Greg LeMond, son cauchemar, à sa hauteur. LeMond remporte le sprint à Chambéry. Malgré ce nouvel échec, Fignon profite de sa forme pour pulvériser le record du Grand Prix des Nations à Cannes. Au terme de cette année 1989, Fignon est n°1 au classement mondial FICP.
La fin de sa carrière sportive sera moins flamboyante. Contrôlé à deux reprises positif aux amphétamine, Laurent Fignon devient consultant pour la télévision tout en poursuivant une carrière d’homme d’affaire autour du monde du cyclisme. Il était notamment propriétaire du centre thermal « Laurent Fignon » à Bagnères de Bigorre dans les Hautes Pyrénées.
Photo CC Eric HOUDAS TOUR DE FRANCE 1993 – Toulouse7.com
Comme quoi nous aussi les français nous savons gagner le tour de france quand cela est nécessaire. Super article en mémoire à notre Fignon grand champion et n°1 au classement mondial FICP de cette année là.
I love justin