En visite au Pakistan, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki moon, a appelé la communauté internationale à accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire aux millions de sinistrés affectés par des inondations depuis plus de deux semaines.
1.200 morts et plus de 2 millions de sans abris
« Je suis ici pour me rendre compte de la situation et je suis ici pour exhorter la communauté internationale à accélérer l’envoi de l’aide humanitaire à la population pakistanaise», a dit Ban Ki moon à des journalistes à son arrivée au Pakistan.
Le Secrétaire général de l’ONU a rencontré séparément le Président pakistanais, Asif Ali Zardari, et le Premier ministre, Yusuf Raza Gilani. Il a exprimé le soutien et la solidarité de l’ONU au gouvernement et au peuple pakistanais. Ban Ki moon a ensuite survolé les zones sinistrées par hélicoptère.
Les dernières estimations de l’ONU font état de 1.200 morts et plus de 2 millions de sans abris. Environ 14 millions de personnes ont été indirectement affectées par les inondations dues à des pluies torrentielles pendant la saison de la mousson.
Les crues des rivières et les pluies violentes ont provoqué des dégâts sans précédent, détruisant les infrastructures, les maisons et les récoltes dans tout le pays, notamment dans la région du nord ouest du Pakistan, au Khyber Pakhunkhwa.
La semaine dernière l’ONU a lancé un appel de fonds de 460 millions de dollars afin d’assurer le déploiement de l’aide humanitaire d’urgence. Vendredi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) indiquait que 20% de l’appel, soit 93 millions de dollars, avaient déjà été récoltés et que 87 millions de dollars avaient été promis.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires humanitaires, John Holmes, a également souligné vendredi l’urgence de fournir de l’aide alimentaire, de l’eau potable et un abris aux millions de sinistrés.
« Nous avons une lourde tâche à accomplir, fournir toute l’aide nécessaire aussi vite que possible », a expliqué John Holmes. « Le nombre de victimes est plutôt bas par rapport à d’autres catastrophes naturelles, mais le nombre de personnes affectées est incroyablement élevé. Si nous n’agissons pas rapidement beaucoup de personnes peuvent mourir de maladies et du manque de nourriture », a t il ajouté.