Le Bureau des Nations Unies de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a tiré la sonnette d’alarme vendredi concernant le manque de fonds pour financer l’aide humanitaire en Afrique de l’Ouest alors que la saison des pluies a déjà entraîné des inondations mortelles.
A ce jour, seulement un tiers des 550 millions de dollars de l’appel de fonds régional, lancé il y a six mois par OCHA, a été financé.
La porte-parole d’OCHA, Elizabeth Byrs, a souligné vendredi lors d’une conférence de presse à Genève, qu’il était urgent d’octroyer des fonds destinés à ceux qui sont dans le besoin en Afrique de l’Ouest.
En réponse à la rareté des ressources, le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF) a dégagé près de 20 millions de dollars au cours des trois derniers mois pour le Niger, la République centrafricaine et le Tchad.
La plupart de ces fonds sont allés au Niger, où plus de 7 millions de personnes manquent de nourriture quotidienne. Selon des données publiées par le gouvernement du Niger le mois dernier, le taux de malnutrition sévère dans le pays a atteint près de 17% pour enfants âgés de moins de cinq ans, bien supérieur aux 15% considérés comme le seuil d’alerte et le taux de 12,3% de l’an dernier.
Depuis le début de cette année, le Fonds a alloué plus de 40 millions de dollars aux Niger, à la République centrafricaine, au Tchad, à la Guinée, au Mali et au Sénégal.