Quatre ans après son adoption par référendum, le tribunal constitutionnel espagnol a annulé ce mardi 29 juin, 14 des 200 articles du statut d’autonomie de la Catalogne. En ligne de mire, le terme de « nation catalane », incompatible avec « l’unité indissoluble de la nation espagnole ». D’autres points sont également retoqués comme le caractère « préférentiel » de la langue catalane dans les médias et l’administration, ainsi que l’autonomie judiciaire et fiscale.
Pour le parti occitan français, la sentence du tribunal constitutionnel pose la question « du rôle démocratique de cette instance et de la représentativité des juges ». Le statut d’autonomie avait été voté par les parlements catalans et espagnols, puis approuvé par référendum par les citoyens de la communauté en 2006 précise Guilhem Latrubesse porte parole du Partit Occitan et désormais conseiller régional, qui estime ainsi que « La décision des juges va à l’encontre du souhait des populations et des besoins d’émancipation des régions dans le cadre européen, en ne laissant à la Catalogne que le choix de l’indépendance pour exister ».
En réaction, le Partit Occitan appelle à manifester le 10 juillet 2010 à 18h à Barcelone avec l’ensemble du peuple catalan.
Avec un mot d’ordre « L’état espagnol doit regarder devant et parvenir à une organisation fédérale, respectueuse de sa diversité, plutôt que de s’arc-bouter sur des principes d’indivisibilité et se mettre hors jeu des évolutions institutionnelles nécessaires pour la démocratie en Europe ».