Le Rapporteur spécial de l’ONU Richard Falk a appelé Israël à éviter de nouvelles violations du droit international à Jérusalem-Est, où le maire envisage de démolir 22 bâtiments dans le quartier de Silwan. Quatre membres du Conseil législatif palestinien sont également menacés d’y perdre leur droit de résidence.
leur absence présumée de loyauté à l’égard de l’Etat d’Israël
« Ces mesures, si elles sont prises, violeraient le droit international, et certaines pourraient être considérées comme des crimes de guerre selon le droit international humanitaire », a prévenu l’expert indépendant choisi par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour surveiller la situation des Droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967.
« Il est troublant qu’Israël envisage de révoquer les permis de résidence de Muhammad Abu-Teir, Ahmad Attoun, Muhammad Totah, et Khaled Abu Arafeh, tous d’anciens ou actuels membres du Conseil législatif palestinien et résidents de longue date à Jérusalem-Est, en particulier depuis que la Haute court de justice israélienne a prévu d’examiner leur cas le 6 septembre », a noté Richard Falk.
Le Rapporteur juge particulièrement choquant qu’Israël semble prêt à transférer de force ces individus en raison de leur absence présumée de loyauté à l’égard de l’Etat d’Israël. « Israël, en tant que force occupante, a l’interdiction de transférer des personnes civiles de Jérusalem-Est, et a l’interdiction de forcer des Palestiniens à prêter allégeance ou affirmer leur loyauté à l’égard de l’Etat d’Israël », a-t-il insisté.
Revenant ensuite sur le projet du maire de Jérusalem, de détruire 22 bâtiments dans le quartier de Silwan, Richard Falk a appelé le gouvernement israélien à empêcher les démolitions prévues. « Jérusalem-Est est un territoire occupé selon le droit international », a-t-il rappelé, avant de souligner que le droit international ne permettait pas à Israël « de détruire des maisons palestiniennes pour faire de la place pour la construction d’un jardin prévu par le maire ».
Le 24 juin, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’était déjà dit profondément préoccupé par la décision de la municipalité de Jérusalem de faire avancer son projet de démolitions de maisons et ses activités de colonisation dans le quartier de Silwan. « Ces projets sont contraires au droit international et aux souhaits des résidents palestiniens », avait-il ajouté dans un communiqué.