Au lendemain d’une mobilisation massive contre la réforme des retraites, le Premier ministre François Fillon a décidé de monter en première ligne sur ce dossier particulièrement chaud. Affaibli par la polémique de l’affaire Bettencourt, le ministre des affaires sociales Eric Woerth passe donc la main sur le dossier.
Ce matin, le Premier ministre a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a martelé « Nous ne transigerons pas ».
« En 2003 » a rappelé Fillon, « nous avons aligné la durée de cotistion, et avons engagé une augmentation progressive, et en 2007 les régimes spéciaux. A chacune de ces réformes il y a eu des manifestations, des grèves. Et pourtant personne ne parle de revenir à 37 annuités et demi« .
D’un ton sibyllin le locataire de Matignon a précisé que « Ces réformes contestées en leurs temps sont maintenant admises par tout le monde, même ceux qui les ont combattues« .
En réaction aux manifestations du 24 juin, et malgré les 1 à 2 millions de manifestants, Fillon a tenu un discours de fermeté « Aucune mobilisation ne règlera le problème démographique posé par l’âge de départ à la retraite. Nous avons le devoir de régler le problème de financement des retraites. Nous ne transigerons pas sur les principaux paramètres de la réforme, le relèvement à 62 ans comme le calendrier. » a ainsi dit le Premier ministre « qui refuse de taxer les flux de capitaux pour « ne pas dépendre du cours de la bourse ou des stratégies des grandes entreprises« .
Malgré ces déclarations, le Premier ministre a tenu a préserver des champs de dialogue avec les syndicats « Nous sommes prêts à regarder les inégalités de traitements avec les organisations syndicales. Les carrières longues, les polypensionnés et les pénibilités, voilà des sujets qui montrent que la réforme reste ouverte. » a précisé François Fillon.
Vidéo : 23 mars 2010 le Premier ministre évoque le prochain calendrier des réformes gouvernementales
source I>Télé via lepost.fr