Grosse mobilisation à Toulouse contre le projet de réforme des retraites. Certains dans le cortège commencent à évoquer les manifs contre le CPE (Contrat Premier embauche) ! Et les slogans se sont radicalisés par rapport aux précédentes manifestations. L’intersyndicales CGT-CFDT-SUD-UNSA etc a réussi son pari. L’ampleur de la manifestation était telle que les organisateurs avaient décidé de faire évoluer le cortège, non d’Arnaud Bernard vers le Grand Rond via les boulevards, mais direction place Hercules, Pont des Catalans, Allées Charles de Fitte, Saint Cyprien.
pour sauver nos retraites, supprimez le bouclier fiscal
Puis retour vers le rue de Metz en passant par le pont neuf. Bien sûr la police, hiérarchiquement dépendante du gouvernement, comptabilisera moins de participants. Mais depuis le Pont des Catalans, le nombre de manifestants, était à la fois massif et impressionnant. Une réussite pour les syndicats mobilisés, qui à Toulouse, avaient reçu le soutien de Force Ouvrière dont les membres avaient sorti camion, banderoles et drapeaux.
La manifestation, somme de toutes les peurs et frustrations face au projet de réforme présenté par le gouvernement, s’est déroulée sous un fort soleil amplifié par la chaleur du macadam. Le tout dans la bonne humeur.Entre chants, musiques et concert de vuvuzelas.
Bien sûr les bataillons de la CGT étaient massés en début de cortège, puis la CFDT, FO, SUD et l’UNSA. Les Molex étaient là, tout comme de nombreux salariés du secteurs privé. Tous remontés contre une réforme Woerth qui taxe fortement les salariés. La CFDT dresse à ce sujet une banderole explicative : « pour sauver nos retraites, supprimez le bouclier fiscal ».
Côté politiques, toute la gauche était présente. Parmi les élus, Kader Arif député européen, Pierre Izard, Pierre Cohen étaient présents aux cotés de Sébastien Dénard, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste.
A noter que la manifestation toulousaine n’était pas « régionale » : des cortèges importants ont également battu le pavé à Tarbes, Pamiers ou Albi. Au vu de la manifestation toulousaine, la mobilisation nationale devrait être largement supérieure au million de manifestants et donner quelques cartouches aux leaders syndicaux pour faire pression sur le gouvernement.