Séance houleuse mardi après midi à l’Assemblée Nationale. La passe d’arme était attendue sur le dossier de l’affaire Bettencourt, des soupçons de fraude fiscale et l’épouse de l’actuel ministre des affaires sociales et ancien ministre du budget Eric Woerth. Opposition et majorité se sont affronté sur ce sujet dans une ambiance particulièrement houleuse. Pour l’occasion le Premier ministre François Fillon est monté au créneau pour dire tout son soutien à « Eric Woerth » victime, dixit l’hôte de Matignon, de « sous entendus » et « d’attaques calomnieuses ».
« c’est immonde et c’est ignoble«
Interrogé par un député de l’opposition, François Fillon, déjà mis en difficulté par une série d’affaires -ministre de l’intérieur condamné pour motif raciste, ministre remboursé de ses achats de cigares ou doubles rémunérations- a tenu a évoquer un « devoir d’exemplarité ». Sur sur lequel « nous avons encore des progrès à faire » a-t-il confessé. Pour évoquer, sibyllin, « des sanctions fermes » et « de futures décisions », prises conjointement avec le Président de la République. Projet de Loi ? Remaniement ministeriel ? Le premier ministre n’a rien précisé.
Devant l’Assemblée nationale et dans le brouhaha, François Fillon a défendu son ministre Eric Woerth dressant le portrait d’ un homme « intègre, qui n’a commis aucune faute ». Le premier ministre a renouvelé sa confiance à son ministre des affaires sociales avec ces mots il -le ministre- « a toute ma confiance, et toute mon amitié dans l’épreuve, je ne laisserai pas son honneur traîné dans la boue ».
A l’interrogation d’un député qui notait que l’auteur de l’enregistrement litigieux -de Liliane Bettancourt dans lequel est évoqué une possible fraude fiscale- avait été plus rapidement mis en examen que la femme la plus riche de France, Eric Woerth a pris la parole.
« C’est immonde et c’est ignoble » a t il dit pour qualifier toute cette affaire.