A l’occasion d’un débat sur le VIH/Sida à l’Assemblée générale, le chef de l’ONU, Ban Ki-moon, a rappelé mercredi aux Etats membres la nécessité d’augmenter les financements destinés à la lutte contre le virus.
la tendance à la féminisation de la maladie
Ban Ki-moon a plaidé pour l’accès universel au traitement contre le virus dans un discours prononcé en son nom par la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Asha-Rose Migiro. Il a également défendu la nécessité de rendre accessible à tous, la prévention et l’information sur les modes de contaminations.
« Les individus les plus à risques sont les populations les plus marginalisées par la société », a déploré Ban Ki-moon en précisant que les personnes qui avaient des pratiques sexuelles homosexuelles, les toxicomanes et les travailleurs du sexe sont les plus exposées au VIH/Sida et les plus marginalisées par les sociétés.
« L’accès universel signifie plus que garantir à ceux qui en ont besoin un traitement ou des services de prévention. Cela implique un effort supplémentaire pour atteindre les personnes marginalisées et criminalisées », a-t-il ajouté.
En dépit de la crise financière qui limite la disponibilité de fonds, Ban Ki-moon a appelé les gouvernements à continuer la lutte contre le Sida. Depuis 2001, le nombre de nouvelles infections a chuté de 17% dans le monde, a-t-il salué. Plus de quatre millions de personnes dans les pays à faibles et moyens revenus bénéficient aujourd’hui de traitements adéquats, s’est-il félicité.
Le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Michel Sidibé a pour sa part souligné son inquiétude sur la tendance à la féminisation de la maladie.
« L’épidémie devient malheureusement une épidémie qui touchent principalement les femmes », a-t-il déploré mercredi lors d’un point presse au siège de l’ONU à New York.
Dans le monde, 16 millions de femmes sont infectées par le VIH/Sida et environ 850.000 en meurent chaque année.