Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) soupçonne quatre gouvernements -Pays-Bas, Norvège, Suède et Royaume-Uni – de préparer des renvois forcés de ressortissants irakiens vers Bagdad, en Irak, à la fin de cette semaine. C’est ce qu’a indiqué mardi l’agence onusienne, à l’occasion d’un point de presse hebdomadaire au Palais des nations, à Genève.
« Nous ne disposons pas d’informations vérifiées concernant le nombre et le profil des personnes concernées et si certaines ont demandé une protection », a précisé la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, avant de rappeler la position de l’agence.
« Les demandeurs d;asile irakiens originaires des gouvernorats de Bagdad, Diyala, Ninewa et Salah-al-Din, ainsi que de la province de Kirkuk, devraient continuer à bénéficier de la protection internationale -ou d’une autre forme de protection adaptée aux circonstances- et du statut de réfugié.
Pour le HCR, dans ces régions d’Irak, la situation sécuritaire instable, le niveau de violence élevé et les violations des droits de l’homme qui perdurent, constituent « des menaces graves contre la vie, l’intégrité physique ou la liberté ». Autant de motifs valables pour justifier l’obtention de la protection internationale.
« Nous sommes conscient que les besoins de protection internationale des Irakiens sont évalués par les autorités chargées de l’asile en Europe et ailleurs », a souligné Melissa Fleming, avant de préciser que l’organisation « recommandait instamment à ces autorités de veiller à ce que la situation en Irak dans son ensemble, y compris le niveau élevé d’anarchie, soit prise en compte dans leur examen ».