Le 27 mai 1943 est pour notre pays une date qui a marqué une étape sur le chemin vers la liberté. Il y a 67 ans, une poignée d’individus courageux se retrouvaient dans un appartement du centre de Paris, malgré les risques que faisaient peser l’occupation allemande et les polices de Vichy. Ce jour-là, les chefs et responsables des différentes mouvances de la résistance se réunissaient pour créer le Conseil National de la Résistance, véritable Parlement clandestin de la France du refus. Cette instance de discussion et d’échanges devint très vite le lieu où se sont prises les décisions, pour mener à bien la libération du territoire, mais aussi et peut-être même surtout, pour préparer la France de l’après-guerre.
l’instauration d’une nouvelle société
Le 15 mars 1944, les membres du Conseil National de la Résistance adoptaient ainsi à l’unanimité le Programme National du CNR, véritable projet de société basé sur la solidarité et la justice sociale. C’est ce texte, mis en application à la Libération, qui a offert de nombreuses avancées pour les citoyens, telles que la création de la Sécurité Sociale, le droit au travail et le principe d’une retraite juste et équitable pour tous.
Pour le socialiste Pierre Izard, « C’est cet héritage, aujourd’hui menacé, qu’il nous appartient de défendre à notre tour. Car le sens de la commémoration de cette journée réside bien là : les résistants n’ont jamais envisagé la Libération de la France comme une fin en soi, mais bien comme le moment qui a pu rendre possible l’instauration d’une nouvelle société destinée à garantir, par son mode même de fonctionnement, une période stable de paix et de développement humain » .
« Aujourd’hui, à l’heure où tant d’inconnues et d’inquiétudes pèsent sur un monde tourmenté et instable, au moment où l’Union européenne affronte une crise profonde de confiance vis-à-vis des citoyens, il est certainement de la plus grande utilité de réfléchir à nouveau sur les idées forgées dans le combat de la Résistance. Elles restent sûrement une de nos plus belles sources d’inspiration pour pouvoir, à nouveau, penser et faire société » a déclaré le Président du Conseil général de Haute Garonne, le socialiste Pierre Izard.