Mobilisation réussie pour cette manifestation organisée par l’intersyndicale CGT-CFDT-SUD Solidaire,UNSA, CFTC à Toulouse. Pour protester contre la réforme des retraites et l’abandon de l’âge de 60 ans comme période de fin du travail, les toulousains avaient répondu présents. Le long cortège a battu le pavé entre Place Arnaud Bernard et Monument au mort dans une ambiance calme mais déterminée. Présenté comme la grande réforme du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la manifestation a également mobilisé l’ensemble des partis de gauche, PS, PC, PG, Verts et NPA-LO. De nombreux élus ont marché vêtu de l’écharpe tricolore. Marie Christine Lafforgue, vice présidente du Conseil général, Pierre Izard et le député maire de Toulouse Pierre Cohen étaient notamment présents aux cotés des manifestants.
La banderole unitaire donnait le mot d’ordre : « ensemble, public, privé emplois, salaires, pensions retraites’. Avec une volonté : répondre en masse au rapport de force installé par le gouvernement sur le dossier des retraites, l’allongement de la durée des cotisations. Une réforme pilotée par le ministre Eric Woerth jugée « injuste » et régressives, par les syndicats de salariés, unanimes sur ce point.
Au début du cortège, les infirmiers et infirmières en colère, suivis des bataillons de la CGT et de la CFDT. De nombreux salariés d’entreprises privées : Airbus, Carrefour ou Micro Turbo étaient là. Tout comme les ex salariès de Molex ou les licenciés de Freescale. Les métallos CFDT ou les Météo en grande colère.
Sans banderole et sans drapeau, plusieurs militants de Force Ouvrière, syndicat qui n’appelait pourtant pas à la grève aujourd’hui étaient présents à la manif toulousaine. L’un d’eux dénonce même l’erreur de l’appareil FO de tenter un cavalier seul sur le dossier des retraites.
Une mobilisation suffisante pour faire plier le gouvernement ? Dans un calendrier serré, le ministre du travail Eric Woerth devrait présenter son projet de loi de réforme mi juin en conseil des ministres. Le texte devrait ensuite être débattu, à la rentrée au Parlement.