L’Ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) Angelina Jolie, accompagnée de son partenaire Brad Pitt, a rendu visite lundi à des personnes déplacées et à des rapatriés en Bosnie Herzégovine.
113.000 Bosniaques déplacés internes
« Après avoir rencontré ces personnes et entendu leurs témoignages, je ne saurais trop insister sur la nécessité de concentrer les efforts sur le bien être des personnes les plus vulnérables dans cette population », a déclaré l’actrice américaine, ajoutant « qu’en mettant fin au déplacement et en réunissant les conditions qui permettent d’assurer une qualité de vie, nous pouvons contribuer à promouvoir le progrès et la stabilité à long terme ».
Elle a profité d’un congé durant le tournage de son dernier film pour faire connaître les difficultés auxquelles sont confrontés 113.000 Bosniaques déplacés internes et 7.000 réfugiés originaires de Croatie, dont un grand nombre vivent dans des centres collectifs souvent dans des conditions effroyables.
Angelina Jolie s’est rendue dans un centre collectif de la ville de Gorazde où les résidents vivent dans des logements vétustes. Ils ne reçoivent que très peu de soutien et nombre d’entre eux se sentent impuissants face à cette situation.
Dans un village situé près de Visegrad, Angelina Jolie a ensuite rendu visite à une famille. Ils ont discuté de leur retour dans une zone qui a été le théâtre de quelques unes des pires atrocités durant la guerre.
L’actrice a indiqué avoir été « touchée par le courage de ces familles. En dépit de la triste réalité et de l’incertitude de leur existence, ils sont animés d’une incroyable volonté pour que leurs enfants aient un avenir meilleur ».
Angelina Jolie a ensuite rejoint la ville de Rogatica où elle a rendu visite à des personnes déplacées vivant dans un autre centre collectif dépourvu d’équipements de base comme l’eau courante.
De 1992 à 1995, lorsque la guerre faisait rage dans le pays, plus de 2,2 millions de personnes ont été déplacées. Ce déplacement a brisé des vies et les souffrances continuent encore à ce jour pour nombre de déplacés.
Lors de sa visite, Angelina Jolie a rencontré certains d’entre eux qui lui ont parlé des souffrances endurées, comme le viol et la torture. Une femme lui a affirmé : « Mon corps est vivant, mais il n’a plus d’âme ».