Martin Malvy largement réélu pour la troisième fois à la tête de l’exécutif régional, une droite décimée, des écologistes qui s’installent avec un leader régional nommé Gérard Onesta et un front de gauche en pleine reconstruction le paysage politique régional a quelque peu évolué ces dernières semaines. LE PARTI SOCIALISTE Derrière la figure charismatique de Laurent Malvy le parti socialiste a remporté une grande victoire. Toulouse désormais dans l’escarcelle de la gauche, et la plupart des conseils généraux dirigés par des majorités socialistes, la région Midi Pyrénées fait plus que jamais figure de bastion radical socialiste.
LA MAJORITE PRESIDENTIELLE Nouvelle donne à droite. La lourde défaite de Brigitte Barèges, passée en force lors de la composition de la liste devrait hatiser quelques reancoeurs. Malgré son punch, une assez bonne campagne et le soucis de faire émerger de nouvelle tête, Brigitte Barèges désormais leader régionale de la majorité présidentielle pourrait avoir à affronter des oppositions nombreuses et déterminées au sein même de l’appareil UMP. Le départ annoncé des partisans de Dominique de Villepin, va scinder le parti de Nicolas Sarkozy en deux nouvelles entités. Ce big bang politique pourrait avoir des conséquences importantes dans une région où plane encore l’ombre de l’ancien protégé de Jacques Chirac, un certain Philippe Douste Blazy.
LES VERTS C’est à Toulouse, lors d’universités d’été chaudes mais studieuses, que la mouvance écologiste, sur une idée de Dany Cohn Bendit a réussi à s’unir en Europe Ecologie pour, quelques mois plus tard concrétiser deux succès consécutifs, aux élections européennes puis au premier tour des élections régionales.Désormais leader naturel de la mouvance écologiste, Gérard Onesta va devoir, muscler ses troupes, organiser une mouvance ou quasi parti pour lui donner des assises politiques solides sous peine de déclin.
LE FRONT NATIONAL Après le départ de Louis Aliot à Perpignan, l’exercice des régionales pouvait apparaître difficile pour un parti frontiste présenté comme affaibli. Frédéric Cabrolier a réussi à capter le mécontentement d’une partie de l’électorat de droite. Le FN qui disposait jusqu’à présent de plusieurs élus au sein de l’assemblée régionale, n’en comptera désormais aucun. Ce qui va immanquablement poser des problèmes de trésorerie au FN local.
LE FRONT DE GAUCHE ne réussit pas le score réalisé par sa tête de liste aux européenne Jean Luc Mélenchon. Le parti communiste associé au parti de gauche se cependant maintient sur l’échiquier politique. Au détriment du NPA d’Olivier Besançenot et de sa représentante locale Myriam Martin ? L’extrême gauche trotskyste n’a pas réussi son pari et la transformation de la LCR en NPA est un échec en midi pyrénées comme dans toute la France.