Deux hommes comparaissaient vendredi devant le Tribunal correctionnel de Toulouse, pour mise en circulation de véhicules volés.
Mercedes, Audi et BMW
Les faits remontent à septembre 2002 quand des véhicules provenant de Belgique sont achetés et revendus par Patrick et Nasser. Deux quinquagénaires qui ne sauront pas décrire jusqu’à la fin de l’audience la nature de leur relation, amitié ou simple connaissance.
C’est en 1982 que les deux hommes se rencontrent. Ils se perdent de vu puis se retrouvent à Toulouse en 1994. En 2002 les affaires de Patrick se portent bien, il décide alors de se faire plaisir et de s’acheter une nouvelle voiture, une Mercedes. C’est dans cette optique que Nasser lui propose d’acheter un véhicule à moindre coût par l’intermédiaire d’une connaissance qu’il connait plutôt bien. Nasser vend alors à Patrick une Mercedes C220.
Des voitures recherchées
Mais ce que les deux hommes ignorent c’est que plusieurs véhicules font l’objet d’une recherche lancée par Interpol de Bruxelles. Le véhicule que Nasser aurait vendu à Patrick a été volé en avril 2002 en Belgique. Il s’agit au total dans cette affaire de quatre véhicules volés, deux Mercedes que Nasser aurait vendues à Patrick, une BMW que Nasser a vendu à un garage dont Patrick connait les propriétaires, et une Audi que Patrick a vendu à Robert, partie civile.
Pour les faits qui leurs sont reprochés, Nasser admet les charges mais pour lui « il est hors de question d’accepter le terme sciemment. » L’accusé dit ne pas savoir que ces voitures étaient volées. Dans le même temps il reconnait avoir vendu à Patrick une voiture et non deux. Patrick pour sa part persiste sur le fait que Nasser lui aurait vendu deux voitures, deux Mercedes. Des contradictions et des confusions fusent.
Des véhicules aux mêmes origines.
C’est le signalement d’Interpol qui permettra de localiser les automobiles à Toulouse, lors de l’expertise plusieurs manquements apparaitront sur certaines pièces, le kilométrage, les portières…
Robert qui s’est constitué en partie civile témoignent « Nous nous sommes fait escroqué du début à la fin, le kilométrage était faux, tout était faux ». Fausses cartes grises, pseudos propriétaires, faux certificats de ventes. Les accusés s’estiment être eux-mêmes des victimes. Robert voulait revendre la voiture à la maison de fabrication cette dernière a refusé de la racheter estimant qu’elle était volé.
Pour l’avocat de la partie civile ces deux monsieur sont des arnaqueurs « à les entendre on penserait qu’ils sont honnêtes et irréprochables. Il sont capables de vous proposer un véhicule maintenant et vous l’acheter ». Il a réclamé pour Mr Robert 23.000 euros et pour la Sarl autre partie civile 20.000 euros au titre du préjudice financier. « C’est le strict minimum que l’on demande ».
Pour le procureur il n’y a pas de commentaire spécial à rajouter, il laisse au tribunal l’appréciation des peines. Le verdict est attendu pour lundi 14h.
Dorothée Ropivia