Le Représentant spécial de l’Union africaine et des Nations Unies au Darfour, Ibrahim Gambari, a salué la signature jeudi d’un nouvel accord de cessez-le-feu entre le gouvernement du Soudan et un groupe armé du Darfour, y voyant « un autre jalon important » sur la voie d’un accord de paix global pour mettre fin au conflit meurtrier qui déchire la région depuis sept ans.
le Mouvement de libération et de justice
Il a appelé les signataires de cet accord, le gouvernement de Khartoum et le Mouvement de libération et de justice, à « tenir leur engagement envers le dialogue et à être prêts à faire les concessions nécessaires, aussi douloureuses soient-elles, pour la paix, le progrès et le développement de la population ».
L’accord signé à Doha au Qatar « aura un impact sur la sécurité pour les gens sur le terrain », a-t-il souligné, et « devrait bénéficier directement à l’Opération conjointe de l’Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD) ».
le Mouvement justice et égalité
Le mois dernier, le gouvernement soudanais et l’un des plus importants groupes rebelles du Darfour, le Mouvement justice et égalité (MJE), avaient signé un pacte semblable visant à mettre fin aux hostilités, un développement immédiatement salué par M. Gambari, ainsi que par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité.
Ibrahim Gambari s’est également félicité de la libération du franco-britannique Gauthier Lefèvre, un travailleur humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a été relâché jeudi après cinq mois de captivité dans la province du Darfour, où la guerre a fait depuis 2003 plus de 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés.