Lors du Sommet de Copenhague, les Etats ne étaient pas parvenus à s’entendre sur un accord contraignant. Il appartient dès lors aux villes et aux régions, qui sont à même de mettre en œuvre 50 à 80 % des mesures nécessaires pour réduire les effets du changement climatique, de relever le défi et de pousser leurs gouvernements à conclure un nouveau pacte lors de la conférence qui se tiendra au Mexique en décembre 2010 estime le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe.
l’Accord mondial des maires et gouvernements locaux
Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a tenu débat sur les conséquences du Sommet de Copenhague pour les collectivités territoriales. C
e débat, tenu le 18 mars 2010 à Strasbourg dans le cadre de la 18e Session du Congrès, a été ouvert par la vice-présidente Dubravka Suica (Croatie, L, PPE/DC), qui avait conduit la délégation du Congrès à Copenhague en décembre 2009.
« Il incombe aux autorités locales et régionales de continuer à montrer la voie, là où les gouvernements centraux ont échoué », a-t-elle déclaré. « Nous devons unir nos forces pour que soit conclu à Cancun, au Mexique, en 2010, un accord qui prenne en compte toutes les dimensions de cette question – écologiques, économiques, éthiques et droits de l’homme. »
Le maire-adjoint de Copenhague, Klaus Bondam, qui participait au débat, a fait observer que, dans le monde entier, les villes et les gouvernements infranationaux se sont déjà fixé des objectifs ambitieux de réduction des émissions. « Depuis que l’Accord mondial des maires et gouvernements locaux pour la protection du climat a été signé à Bali en 2007, les villes et les pouvoirs locaux ont démontré leur capacité à influencer leurs autorités nationales et l’agenda international en préconisant un accord qui reconnaisse leur rôle essentiel à l’égard du changement climatique. La résolution du Congrès est un pas essentiel vers une coordination plus étroite encore, dans la perspective d’un accord mexicain à la conférence de décembre », a-t-il déclaré.
Dans la résolution qu’ils ont adoptée, les membres du Congrès soulignent que les villes et les régions jouent un rôle moteur dans les stratégies d’adaptation et de lutte contre le réchauffement climatique. Leur action est d’autant plus indispensable que les Etats n’ont pris aucune décision contraignante à Copenhague.