Malgré plus de 700 morts dans le tremblement de terre de samedi, la Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNISDIR) a estimé mardi que le Chili était un bon exemple du succès des mesures préventives pour réduire l’impact des catastrophes.
« Le Chili a une longue histoire dans la prévention des catastrophes, et a intégré des critères sismiques dans la construction des bâtiments », a souligné Brigitte Léonie de l’UNISDIR à Genève.
Les premières évaluations ont indiqué que 2 millions de personnes avaient été touchées, avec 723 morts, et que 1,5 million de maisons avaient été endommagées. L’électricité est progressivement rétablie, a indiqué Elisabeth Byrs, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Elle a déclaré qu’il était impossible de comparer les situations au Chili et en Haïti puisque le gouvernement chilien a été en mesure de coordonner les opérations de secours et de conduire toutes les évaluations. Le gouvernement fait des demandes d’assistance très ciblées et les Nations Unies y répondent, a-t-elle dit.
L’aide bilatérale arrive
25 téléphones par satellite ont été dépêchés à partir de Genève par l’Union internationale des télécommunications et 20 ont été envoyés depuis New York. En outre, l’organisation non gouvernementale Téléphones sans frontières a apporté son soutien depuis le premier jour.
L’aide bilatérale arrive également, a poursuivi Elisabeth Byrs, notamment de l’Argentine, du Brésil et du Mexique. Elle a souligné que le gouvernement chilien avait réagi rapidement et efficacement à la catastrophe, et demandé, à la suite d’évaluations préliminaires, un soutien ciblé sous la forme d’éléments prioritaires de secours, notamment des hôpitaux de campagne équipés d’installations chirurgicales, un centre de dialyse autonome et des générateurs.
Le gouvernement a déclaré six régions sinistrées : Valparaiso, Metropolitana, Libertador O’Higgins, Araucania, Biobio et Maule.
Paul Garwood, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné que les services de santé et les soins de santé continuaient d’être disponibles pour répondre à la demande, selon les autorités chiliennes.
Dans la zone sinistrée, 8 hôpitaux sont actuellement inutilisables et 10 ont subi des dommages importants. Cependant, il existe 76 autres hôpitaux dans la zone d’opérations qui fonctionnent sans difficulté majeure, a-t-il indiqué.
Concernant la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), qui a son siège à Santiago, aucune victime n’a été annoncée au sein des 987 personnels de l’ONU.
Toutefois, plusieurs bâtiments appartenant aux institutions des Nations Unies dans la capitale ont été endommagés, y compris le siège de la CEPALC, et sa Secrétaire exécutive, Alicia Barcena, a demandé aux employés de rester chez eux jusqu’à mercredi, le temps qu’une évaluation de la sécurité globale du bâtiment soit achevée.