Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, YJ Choi, a déploré lundi à Abidjan, les violentes manifestations contre la dissolution de la Commission électorale indépendante et du gouvernement qui ont fait à ce jour au moins sept morts.
le règlement du contentieux
« Il faut en finir avec la violence », a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’un entretien avec le Facilitateur du dialogue inter ivoirien, le Président burkinabé Blaise Compaoré, venu aider les Ivoiriens à trouver une solution à l’impasse politique actuelle.
Le Représentant spécial a réitéré la nécessité de préserver les acquis du processus électoral. « Nous sommes tous d’accord qu’il faut surtout préserver la liste provisoire électorale », a noté le chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).
La liste électorale provisoire inclut déjà 5,3 millions de personnes en attendant le règlement du contentieux qui doit aboutir à la liste électorale définitive.
Dans ce cadre, M. Choi a émis l’espoir que les consultations initiées par le Facilitateur avec les protagonistes de la crise ivoirienne aboutissent à la formation d’un nouveau gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI) dans les plus brefs délais.
Samedi, le Représentant spécial s’est rendu à Gagnoa, à 258 km d’Abidjan, pour exprimer sa compassion aux familles des victimes de manifestations violentes ayant entrainé la mort de cinq personnes et offrir la disponibilité de l’ONUCI pour éviter la répétition de tels événements.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait exprimé vendredi sa vive préoccupation concernant ces violences et avait appelé les parties prenantes à préserver les acquis du processus de paix.
Le Président ivoirien Laurent Gbagbo a dissous le gouvernement et la Commission électorale en raison d’un différend sur les listes d’électeurs. Ces développements ont renvoyé à une date indéfinie le scrutin présidentiel, qui a déjà été repoussé à de nombreuses reprises.