Les Nations Unies continuent d’accompagner les progrès de l’Irak qui a besoin d’un soutien accru pour asseoir le développement économique et social dans les prochaines années, a déclaré lundi la Vice-secrétaire générale de l’ONU, Asha-Rose Migiro.
électricité et eau courante
Lors d’une conférence sur le Pacte international pour l’Irak au siège de l’ONU à New York, elle a rappelé les avancées importantes réalisées depuis le lancement de ce Pacte en 2006, « dans une période de profond scepticisme ».
« Il existait des doutes quant à la volonté d’engagement de l’Irak », a-t-elle rappelé, « l’on craignait que le pays ne dispose pas d’un processus politique suffisant pour encadrer cette vision globale et que ses institutions ne soient pas prêtes à sa mise en oeuvre ».
« L’on pensait également que la communauté internationale ne fournirait pas un soutien idoine et que le fossé entre le gouvernement irakien et le reste du monde était trop important », a ajouté la Vice-secrétaire générale.
Elle a estimé que le Pacte international avait néanmoins offert un nouveau départ à l’Irak vers la paix et de la prospérité, sur la base d’une vision commune du gouvernement irakien et de la communauté internationale, et d’un engagement de tous les partenaires à consacrer leur volonté et leurs ressources au redressement du pays.
Aujourd’hui, la sécurité s’est améliorée, la vie retourne progressivement à la normale, les marchés ont rouvert, les connections à l’électricité et à l’eau courante ont retrouvé leur niveau d’avant la guerre et des élections provinciales ont eu lieu avec succès l’année dernière. En outre, l’économie irakienne montre des signes encourageants, dans un contexte d’augmentation de la production de pétrole.
Pourtant, si des progrès ont été effectués dans le cadre du Pacte international, « il reste beaucoup à faire. Les défis auxquels l’Irak est confronté aujourd’hui sont immenses et nombreux », a dit Asha-Rose Migiro. « Le processus politique est incomplet et le pays reste très en-deçà de ses possibilités dans son développement économique et social ».
Elle a donc souligné que ces défis appelaient un soutien continu de la part de la communauté internationale. « L’Irak a toujours besoin de ses partenaires internationaux et le monde a toujours besoin d’un Irak en paix et prospère », a-t-elle insisté.
Le Pacte est présidé conjointement par le gouvernement irakien et les Nations Unies, avec le soutien de la Banque mondiale.