Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une résolution qui lève pour un an l’embargo sur les armes destinées au gouvernement du Libéria mais le maintient pour les entités non gouvernementales.
l’ancien Président du Libéria, Charles Taylor
Dans cette résolution 1903, adoptée à l’unanimité, le Conseil décide ainsi que les mesures sur les armes précédemment imposées sont remplacées par l’obligation pour les États de prendre les « mesures nécessaires » pour empêcher, pendant les 12 prochains mois, « la fourniture, la vente ou le transfert, directs, ou indirects », d’armes et de tous matériels connexes, ainsi que « la fourniture, à toute entité non gouvernementale ou à tout individu opérant sur le territoire du Libéria, d’une aide, de conseils ou d’une formation quelconques liés à des activités militaires ».
En outre, le Conseil décide que ces nouvelles mesures « ne s’appliqueront pas, pendant la période indiquée, à la fourniture, la vente ou au transfert d’armes et de matériels connexes ni à la fourniture au gouvernement libérien d’une aide, de conseils ou d’une formation liés à des activités militaires ».
Dans sa résolution, le Conseil de sécurité reconduit par ailleurs pour un an les restrictions sur les voyages imposées aux proches de l’ancien Président du Libéria, Charles Taylor et reconfirme son intention de revoir une fois par an les sanctions financières imposées à certains proches de l’ex-Président.
des diamants ivoiriens au Libéria
En outre, le Conseil décide de proroger le mandat du Groupe d’experts jusqu’au 20 décembre 2010 et lui définit son mandat. Le Groupe d’experts devra notamment présenter au Conseil de sécurité, par le biais de son Comité, un rapport à mi-parcours d’ici au 1er juin 2010 et un rapport final d’ici au 20 décembre 2010.
Le Groupe d’experts sur le Libéria, dans un rapport publié jeudi, recommande que le Conseil de sécurité poursuive les restrictions sur les voyages et le gel des avoirs au moins jusqu’aux élections de 2011 et jusqu’à la conclusion du procès de Charles Taylor.
Il recommande également que le gouvernement du Libéria, en accord avec d’autres acteurs pertinents, mènent des enquêtes supplémentaires sur le réseau de commerce régional et l’introduction éventuelle de diamants ivoiriens au Libéria et dans les pays voisins.