L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a rendu publiques mardi ses données les plus récentes qui indiquent que l’année 2009 se classerait parmi les dix années les plus chaudes depuis 1850, date du début des relevés. Des températures supérieures à la normale ont été relevées cette année un peu partout dans le monde, seule l’Amérique du Nord ayant connu des températures inférieures à la moyenne.
Ainsi, 2009 devrait être l’année la plus chaude de l’histoire dans de vastes régions d’Asie méridionale et d’Afrique centrale. Comme l’année précédente, 2009 a été plus chaude que la moyenne pour la période 1961-1990 dans toute l’Europe et au Moyen-Orient. Quant à la Chine, elle a connu sa troisième année la plus chaude depuis 1951, voire la plus chaude dans certaines régions.
Le président du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC), Rajendra Pachauri, avait prévenu lundi à l’ouverture du Sommet de Copenhague que la réponse à apporter au changement climatique coûterait « progressivement de plus en plus cher. Il faut donc que nous agissions maintenant ». Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), avait estimé à l’instar de Ban Ki-moon qu’il y avait une dynamique sans précédent pour arriver à un nouveau traité censé succéder au Protocole de Kyoto.
Selon le GIEC, pour empêcher les pires effets du changement climatique, les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40% d’ici à 2020 comparé aux niveaux de 1990. Quant aux émissions mondiales, elles doivent être réduites de moitié d’ici à 2050.