La député socialiste de Toulouse Catherine Lemorton a défendu au nom du groupe Socialiste, Radical et Citoyen une motion de rejet préalable du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2010. Opposante au gouvernement elle a tenu à faire part de quelques « enseignements » tirés des débats autour de ce texte.
hausse du forfait médical de 2 euros par jour
Tout d’abord, souligne la député socialiste « le Gouvernement y montre sa volonté de laisser filer le déficit de la Sécurité Sociale pour mieux promouvoir l’instauration à terme d’un système assurantiel privé » . Ainsi poursuit l’élue du centre ville, »les 23,5 milliards d’euros de déficits de 2009 et les 33 milliards prévus en 2010 deviennent un outil au service du démantèlement d’un système pourtant salué dans le monde entier comme étant l’un des plus efficaces« .
« Autre enseignement » précise encore cette proche de Vincent Peillon « les mesures d’économies proposées prouvent que le Gouvernement est désireux de maintenir un déficit structurel tout en masquant à peine sa volonté de faire glisser le système de solidarité vers un financement assumé par les ménages (complémentaire santé, assurance…). »
« La hausse du forfait médical de 2 euros par jour, le déremboursement de médicaments ou encore la sortie du régime des Affections de Longue Durée (ALD) pour certains bénéficiaires, le maintien des franchises médicales en sont la preuve ! Au moment où les Français sont touchés de plein fouet par la crise, on ne pourra pas indéfiniment contenir les dépenses qui inéluctablement augmentent avec le vieillissement de la population et les innovations thérapeutiques et technologiques médicales tout en refusant d’aller chercher des recettes (niches sociales et fiscales, bouclier fiscal…) qui existent bel et bien » a conclu la députée.