Devant les hauts représentants réunis à Rome pour le sommet mondial sur la sécurité alimentaire le secrétaire général de l’ONU a souligné le lien entre les crises alimentaire et climatique.
quelles modalités pour vaincre la faim
« Si les glaciers de l’Himalaya fondent, cela affectera les moyens d’existence et la survie de 300 millions de personnes en Chine et jusqu’à un milliard de personnes à travers l’Asie », a-t-il dit.
Il a plaidé pour un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre lors du Sommet sur le changement climatique à Copenhague en décembre. Lors d’une conférence de presse après son discours, M. Ban a déclaré qu’il restait optimiste : « Je me bats pour un véritable accord à Copenhague, un accord qui ouvre la voie à un traité contraignant sur le climat ».
Pour sa part, le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf, a souligné la double nécessité de produire les denrées alimentaires là où vivent les pauvres et les affamés et de doper les investissements en agriculture dans ces mêmes régions. « Dans certains pays développés, 2 à 4% de la population sont capables de produire assez de denrées alimentaires pour nourrir le pays tout entier et même d’exporter, alors que dans la majorité des pays en développement, 60 à 80% de la population ne sont pas capables de subvenir aux besoins alimentaires du pays », a-t-il dit.
La planète peut nourrir tous ses habitants à condition que les décisions prises soient respectées et que les ressources requises soient effectivement mobilisées, a encore déclaré le directeur général de la FAO, qui a renouvelé son appel pour une augmentation de la part de l’agriculture dans l’aide publique au développement, de plus grandes allocations budgétaires à l’agriculture dans les pays en développement, et des incitations aux investissements privés.
« Au cours des cinq dernières années, plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie ont réussi à réduire sensiblement le nombre de personnes sous-alimentées sur leur territoire. Cela signifie que nous savons ce qu’il faut faire et selon quelles modalités pour vaincre la faim », a-t-il affirmé.
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a appelé les gens ordinaires à soutenir la campagne sur Internet intitulée « Milliard pour un milliard ». Cette campagne est destinée à créer un lien entre les « connectés » et les affamés et à montrer comment de petits dons peuvent faire une énorme différence.