Le Stadium municipal de Toulouse fait partie des 12 stades choisis par la France pour son dossier de candidature à la compétition footballistique réputée la plus relevée l’Euro Foot.
La Fédération Française de Football (FFF) a par ailleurs accordé sa confiance à Paris, Marseille, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne, Nice, Lille, Strasbourg, Nancy, Lens et Saint-Denis et son Stade national. Montpellier et Metz sont les deux écartées de la « compétition ».
Parmi ces 12 villes en compétition, 9 accueilleront bel et bien des matches et les supporters, tandis que 3 autres seront « remplaçantes ». Prêtes à pallier d’éventuels problèmes.
Mais si la FFF n’a pas encore souhaité faire ce classement, c’est parce que certaines villes pourraient ne pas recevoir l’aide financière escomptée de la part de l’Etat. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Rennes il y a quelques mois, qui a décidé de retirer sa candidature du dossier. Tout comme Nantes qui n’avait pas de garantie financière suffisante. Par conséquent, c’est tout le quart Nord-Ouest du pays qui se retrouvera sans un seul match international si la France est choisie comme pays organisateur.
Le dossier de Toulouse
Pour faire partie des 9 villes titulaires dans le dossier, Toulouse a sorti le grand jeu. Ainsi le Stadium sera entièrement rénové et agrandi de 8000 places, portant sa capacité à 40 000 spectateurs, et ce pour un cout total de 54 millions d’euros. Un prix énorme mais c’est le moins cher des 12 projets. En effet, le Vélodrome a besoin de 140 millions d’euros pour se refaire une jeunesse, et des villes comme Lille ou Lyon ont encore tout à construire (leurs nouveaux stades sont à peine en chantier) ! De plus, la ville rose peut se permettre de répartir l’addition : elle pourra compter sur l’aide de l’Etat, du Conseil Général, du Conseil Régional, du TFC et du Stade Toulousain.
Le second atout de Toulouse, c’est l’efficacité des transports qui desservent le Stadium. Actuellement, des bus gratuits partant des Arènes emmènent les supporters jusque devant la billetterie. La ligne B, elle, s’arrête à quelques centaines de mètres de l’enceinte, dans la cité d’Empalot. Mais en plus, la ville a pour projet de desservir l’île du Ramier avec la « ligne Garonne » du futur tramway, d’ici 2014. Enfin, la billetterie sera elle aussi rénovée, pour fluidifier la circulation des spectateurs. Mais le gros point noir reste le stationnement aux alentours, qui est déjà difficile avec « seulement » 32 000 visiteurs (on le voit lors des matches de gala du TFC).
La France de son côté devra remettre son dossier d’ici le 15 février 2010. Le pays est en compétition avec l’Italie, la Turquie et le duo Norvège-Suède. L’UEFA désignera le pays organisateur, le 27 mai 2010.
Walid Hamadi