Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé lundi sa préoccupation face à de violents incidents qui se sont produits dans un centre de détention pour étrangers en Grèce, et appelé à sa fermeture.
Une délégation du HCR qui a visité le centre de détention la semaine dernière a rapporté que plus de 700 personnes, y compris des réfugiés provenant de pays en guerre, des mineurs non accompagnés, des femmes avec des bébés et d’autres groupes particulièrement vulnérables, étaient détenus dans des conditions déplorables.
Le HCR a demandé une enquête sur des allégations de violences perpétrées par des gardes, notamment la bastonnade d’un mineur de 17 ans qui a dû être transféré à l’hôpital.
Les détenus, regroupés au centre de Pagani sur l’île de Lesvos (Lesbos), sont retenus dans des conditions inhumaines, a déclaré Giorgos Tsarbopoulos, qui a dirigé la visite du HCR en compagnie du ministre adjoint à la protection des citoyens, Spyros Vougias.
Ils ont pu notamment observer comment 200 femmes et enfants doivent vivre avec juste deux toilettes et une douche. Ils ont aussi vu des matelas souillés par l’eau s’écoulant des toilettes.
Près de 5.500 migrants irréguliers et demandeurs d’asile ont été détenus à Lesvos au cours des huit premiers mois de l’année 2009 après avoir fait le voyage depuis la Turquie, contre plus de 13.000 en 2008 et 6.100 en 2007. La plupart vient de pays en guerre, dont l’Afghanistan, l’Irak et la Somalie.
Le HCR a demandé au gouvernement grec de retirer à la police la responsabilité de la gestion des demandeurs d’asile pour la transmettre à un organe politique.