Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a demandé à la Commission européenne d’étudier la possibilité d’organiser une réunion entre l’Italie, Malte, la Libye, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et d’autres partenaires appropriés pour travailler sur une stratégie conjointe visant à mieux répondre aux migrations irrégulières en Méditerranée, suite aux récentes expulsions décidées par les autorités italiennes vers la Libye.
Dans une lettre envoyée mardi au Vice-président de la Commission européenne, Jacques Barrot, António Guterres a expliqué que le HCR est conscient de la pression que font peser les migrations irrégulières sur l’Italie et d’autres Etats membres de l’Union européenne.
Toutefois, le HCR estime que des principes fondamentaux sont en jeu et que ces principes doivent servir de guide dans la réponse à de tels mouvements migratoires. En ligne avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Charte des Droits fondamentaux de l’Union européenne garantit le droit de demander l’asile pour motif de persécution et que le principe du droit international coutumier de non refoulement exclut le renvoi vers des situations où la vie ou la liberté d’une personne pourrait être compromises.
Le Haut Commissaire souligne également que la garantie de l’asile demeure une responsabilité des Etats et que les activités du HCR ne peuvent pas être un substitut à ces responsabilités.
Le HCR renforce actuellement sa présence en Libye pour mieux répondre aux besoins de ceux qui sont à la recherche d’une protection internationale.